La découverte de cette espèce est récente (Julienne & Brulin 2007) et représente un grand intérêt pour notre programme. En effet, A. congener est considérée comme éteinte ou en danger d’extinction dans la plupart des pays européens, à l’exception de la Scandinavie. Les larves ont été recueillies principalement sur les tiges immergées de végétaux aquatiques (Nuphar sp.), ou sous leurs feuilles, en faciès lentique d’un petit cours d’eau forestier s’écoulant sur un complexe alluvionnaire d’origine rhénane et alpine. La station de première découverte en France est en fait située dans le delta d'un ancien fleuve du Pliocène. Curieusement, les milieux abritant les populations nordiques de l’espèce sont identiques à ces zones de lagunes où les larves colonisent les parties immergées de végétaux comme les Carex (Studemann et al. 1987). La capture de larves âgées en juin suggère des émergences estivales. Avec trois stations connues, une aire d'occuption très disjointe, l’espèce est considérée en danger critique d’extinction (CR) dans la liste rouge des éphémères de France métropolitaine 2018, et le milieu mérite toute mesure de protection.