Quoiqu’à un moindre degré, cette espèce peut recevoir les mêmes remarques que pour Potamanthus luteus, avec une découverte de nouvelles stations vers le Nord-Ouest du pays. Les émergences sont massives et limitées à des périodes estivales courtes, un décalage vers la fin de l'été étant observé depuis une dizaine d'années. Nos captures suggèrent un cycle univoltin sans que l’on puisse favoriser l’hypothèse d’une croissance lente des larves dans les premiers mois suivant l’éclosion, ou d’une longue diapause embryonnaire. Nous confirmons la difficulté des collectes des jeunes larves de cette espèce, déjà signalée par Sartori & Landolt (1999). Certains de nos participants relatent la faculté des larves de creuser des galeries assez profondément dans les berges. Les « pluies d’éphémères vierges » (Letacq 1897) connaissent des fluctuations annuelles mais semblent montrer, selon nos observateurs, une tendance à la baisse et confirment les dégradations subies par les grandes rivières, la Garonne en particulier. Ce fait conduit à surveiller les densités de cette espèce qui n’est pas en danger en l’état et est classée non menacée (LC) dans la liste rouge des éphémères de France métropolitaine 2018.